No meio do caminho tinha uma pedra: (Im)possibilidades em aulas de Literatura a partir do Letramento Literário

Abstract

This doctoral work emerges as a response to concerns regarding my practice as a Literature teacher. Upon realizing that many students have little contact with literary discourse, particularly texts from classical works of Brazilian Literature, and show an apparent indifference and devaluation of Literature, I felt compelled to explore these issues more deeply. Classroom observations revealed not only a lack of interest in Literature but also a lack of understanding of its importance for the critical and creative development of individuals. In an attempt to change this situation, the need and desire arose to develop teaching strategies that could rekindle students' interest and understanding of Literature. This reflective journey now finds formal expression in this work, providing me the opportunity to share and explore the motivations that drive me to confront these pedagogical challenges. In this context, when considering the underestimation of Literature concerning its relevance in the school curriculum, both by students and school professionals, it is observed that this devaluation results in a restriction of literary discourse in the school context. Consequently, due to power relations, there is a silencing of the teacher in the act of teaching Literature. This scenario corroborates the thesis that, to a large extent, this school context favors an informative approach to literary studies, relegating language work to a secondary level. Thus, my general objective is to develop a participatory research project (Silva and Gonçalves, 2014) that investigates the modes of reading literary discourse in the classroom by 2nd-year high school students, as well as the ways in which the teaching of Literature, focusing on literary discourse, is implemented in the classroom, considering the challenges encountered in the school context. As for my specific objectives, I aim to (a) problematize the role of the school as an agency of Literary Literacy; (b) analyze to what extent Literary Literacy, as a political and ethical stance, has helped me, as a teacher-researcher, in the application of the didactic units I developed; and (c) investigate students' interaction with literary expressions, based on the construction of arguments and humorous effects. To meet the formulated general and specific objectives, I established the following research questions: (a) in the face of the challenges encountered in the school environment for the teaching of Literature, how does the didactic proposal developed by the teacher-researcher promote a Literature teaching based on Literary Literacy? and (b) to what extent do students interact with the literary expressions addressed in the classroom? For this purpose, as a theoretical framework, I rely on the guidelines of the BNCC (2018), as it is the basis that guides the Literature curriculum in Basic Education; on Laval (2004), an author who reflects on a neoliberal society model and how it impacts basic education; on Cosson (2009, 2011) and França (2022), who contribute insights on Literary Literacy as a political stance towards literary knowledge; on Bakhtin (2003), whose theory advocates the concept of dialogism, manifested through the active responsive understanding of the individual towards discourse; and finally, on Transgressive Applied Linguistics, drawing on Moita Lopes (2006) and Pennycook (2006). Thus, writing this thesis not only allows me to express feelings of unease and self-criticism but also promotes an in-depth analysis of the Literature teaching-learning process. Moreover, my hope is to bring these reflections to the teaching community and scholars in the field, in the hope that together we can revitalize the teaching of Literature and strengthen its importance in educational development.

Ce travail de doctorat surgit comme une réponse à mes préoccupations concernant ma pratique en tant que professeure de littérature. En constatant que de nombreux élèves ont peu de contact avec le discours littéraire, notamment avec les textes des œuvres classiques de la littérature brésilienne, et qu'ils manifestent une apparente indifférence et une dévalorisation de la littérature, je me suis sentie poussée à explorer ces questions plus en profondeur. Les observations en classe ont révélé non seulement un manque d’intérêt pour la littérature, mais aussi une incompréhension de son importance pour le développement critique et créatif des individus. Afin de tenter de changer cette situation, il est apparu nécessaire et souhaitable de développer des stratégies pédagogiques susceptibles de raviver l’intérêt et la compréhension des élèves pour la littérature. Ce parcours réflexif trouve maintenant une expression formelle dans ce travail, me donnant l’opportunité de partager et d’explorer les motivations qui me poussent à affronter ces défis pédagogiques. Dans ce contexte, en considérant la sous-estimation de la littérature en termes de sa pertinence dans le programme scolaire, tant de la part des élèves que des professionnels de l’école, on constate que cette dévalorisation entraîne un encadrement restrictif du discours littéraire dans le contexte scolaire. En conséquence, en raison des relations de pouvoir, il y a un certain silence imposé au professeur dans l’acte d’enseigner la littérature. Ce scénario corrobore l’hypothèse que, dans une large mesure, ce contexte scolaire privilégie une approche informative de la littérature, reléguant le travail sur le langage à un second plan. Ainsi, mon objectif général est de développer une recherche participative (Silva et Gonçalves, 2014) qui explore les modes de lecture du discours littéraire en classe, par des élèves de 2e année du secondaire, ainsi que les façons dont l’enseignement de la littérature, axé sur le discours littéraire, est mis en œuvre en classe, face aux défis rencontrés dans le contexte scolaire. Mes objectifs spécifiques sont (a) de problématiser le rôle de l’école en tant qu’agence de littératie littéraire; (b) d’analyser dans quelle mesure la littératie littéraire, en tant que prise de position politique et éthique, m’a aidée, en tant que professeure-chercheuse, dans l’application des unités didactiques que j’ai élaborées; et (c) d’enquêter sur l’interaction des élèves avec les expressions littéraires, à travers la construction d’arguments et des effets d’humour. Pour répondre à ces objectifs général et spécifiques, j'ai formulé les questions de recherche suivantes : (a) face aux défis rencontrés dans l’espace scolaire pour l’enseignement de la littérature, de quelle manière la proposition didactique développée par la professeure-chercheuse favorise-t-elle un enseignement de la littérature basé sur la littératie littéraire ? et (b) dans quelle mesure les élèves interagissent-ils avec les expressions littéraires abordées en classe ? À cet effet, je m'appuie, comme cadre théorique, sur les orientations du BNCC (2018), qui sert de base pour le programme de littérature dans l'éducation de base ; sur Laval (2004), qui examine un modèle de société fondé sur le néolibéralisme et son impact sur l’éducation de base; sur Cosson (2009, 2011) et França (2022), qui apportent des contributions sur la littératie littéraire en tant que prise de position politique face au savoir littéraire ; sur Bakhtin (2003), dont la théorie prône le concept de dialogisme, qui se manifeste à travers la compréhension responsive active de l'individu face au discours; et enfin, sur la linguistique appliquée transgressive, en me basant sur Moita Lopes (2006) et Pennycook (2006). Ainsi, écrire cette thèse me permet non seulement d'exprimer des sentiments d'inquiétude et d'autocritique, mais aussi de promouvoir une analyse approfondie du processus d'enseignement-apprentissage de la littérature. De plus, j’espère que ces réflexions pourront être partagées avec la communauté enseignante et les chercheurs dans ce domaine, dans l’espoir que, ensemble, nous puissions revitaliser l’enseignement de la littérature et renforcer son importance dans la formation éducative.